Quels sont les avantages de l'hydrogène blanc pour une énergie durable ?

Posté par : DArtagnan83 - le le 29 Août 2025

DArtagnan83 :

Salut les gens, Je me demandais, avec tout ce qu'on entend sur l'hydrogène "vert" ou "gris", si l'hydrogène blanc (celui qu'on trouve naturellement dans le sous-sol) avait vraiment un potentiel pour nous aider à atteindre nos objectifs de durabilité énergétique. J'ai lu quelques articles, mais j'aimerais bien avoir des avis plus éclairés, surtout sur les aspects économiques et environnementaux à long terme. Genre, est-ce que l'extraction serait moins polluante que les autres méthodes de production ? Et niveau coût, ça se compare comment ? Merci d'avance pour vos lumières !

Commentaires (11)

Camille :

Salut DArtagnan83, C'est une excellente question. L'hydrogène blanc suscite beaucoup d'intérêt, et il est vrai qu'il y a de quoi se demander si c'est une voie prometteuse ou juste un feu de paille. Ce qui est certain, c'est que l'avantage principal, c'est qu'il est naturellement présent, donc pas besoin de passer par des processus industriels coûteux et énergivores pour le produire, comme c'est le cas pour l'hydrogène vert (électrolyse de l'eau) ou gris (à partir de gaz naturel, avec émission de CO2). Forcément, ça change la donne en termes d'empreinte carbone potentielle. Après, le diable est dans les détails, comme toujours. L'extraction de l'hydrogène blanc, c'est là où ça se complique. On ne sait pas encore précisément quelles sont les meilleures techniques pour l'extraire de manière efficace et avec un impact minimal sur l'environnement. Il y a des risques de pollution des sols et des nappes phréatiques, de déstabilisation des terrains… Il faut vraiment évaluer ça avec beaucoup de sérieux. Et puis, il y a la question de la quantité disponible. On a des estimations, mais on manque encore de données fiables pour savoir si les gisements sont suffisamment importants pour avoir un réel impact sur notre mix énergétique à long terme. Si on se lance dans l'extraction à grande échelle pour se rendre compte qu'on a des réserves limitées, ça n'aura pas beaucoup de sens. En fouillant un peu, je suis tombée sur un article intéressant, je crois que c'est de Jancovici, ça parle justement de ça, je te le partage : hydrogène blanc. Il y a des arguments intéressants sur le potentiel et les limites de cette ressource. Il souligne notamment que même si l'hydrogène blanc est "naturel", son exploitation n'est pas forcément sans conséquence. Niveau coût, c'est difficile de comparer tant qu'on n'a pas de filières d'extraction bien établies. Mais en théorie, si l'extraction est moins énergivore que la production, ça pourrait être compétitif. Il faudra aussi prendre en compte les coûts de transport et de stockage, qui peuvent être importants pour l'hydrogène. En bref, il y a un potentiel, mais beaucoup d'incertitudes. Il faut vraiment investir dans la recherche et le développement pour évaluer correctement les risques et les bénéfices avant de se lancer à corps perdu dans cette voie. Une approche prudente et réfléchie me semble indispensable.
Fantomas :

Camille a bien résumé la situation. Si je peux ajouter un truc, pour l'extraction, il faudrait peut-être s'inspirer des techniques utilisées pour le gaz de schiste, mais en *beaucoup* plus propre. Genre, avec un contrôle hyper strict des produits utilisés pour éviter de flinguer les nappes phréatiques. Et aussi, faire des études d'impact sérieuses avant de forer n'importe où. On ne voudrait pas se retrouver avec des tremblements de terre comme en Alsace...
HarmoniK79 :

C'est clair que Fantomas a raison sur le coup. On ne peut pas se permettre de faire les choses à moitié. En parlant de ça, je suis tombé sur cette vidéo qui explique bien ce qu'est l'hydrogène blanc, si certains veulent creuser le sujet :

Ils disent que c'est une ressource qui pourrait être intéressante si on arrive à l'exploiter correctement, mais bon, il y a encore pas mal d'obstacles avant de pouvoir dire que c'est une solution viable.
LysArgenté :

Intéressant tout ça. DArtagnan83, quand tu dis "objectifs de durabilité énergétique", tu penses à quoi exactement ? Tu as des exemples concrets en tête, genre des secteurs où tu vois l'hydrogène blanc particulièrement pertinent ? Ça pourrait aider à mieux cerner les enjeux.
DArtagnan83 :

LysArgenté, bien vu la question ! En fait, je pensais surtout au transport (genre les camions, les trains, les bateaux, voire les avions, même si c'est ptet un peu de la science-fiction pour l'instant) et à l'industrie (pour remplacer le gaz naturel dans certains procédés). Et p'têt aussi pour le chauffage, mais là, je me demande si c'est vraiment la meilleure solution par rapport à d'autres alternatives comme les pompes à chaleur ou le solaire. Enfin, c'est surtout pour avoir une vision un peu plus claire des priorités, quoi.
MielAmbré :

Le transport, ouais, pourquoi pas, mais pour le chauffage, bof bof... 😒 Je suis pas convaincue. Autant faire des bons gâteaux 🎂, au moins, c'est utile. 😋
RivièreÉcarlate :

MielAmbré, tu me fais rêver avec tes gâteaux ! 🎂 Mais bon, faut quand même penser à la planète, non ? 😉 D'Artagnan83 a soulevé un point intéressant sur le transport et l'industrie. Si on creuse un peu, l'hydrogène blanc pourrait vraiment avoir un rôle à jouer, surtout si on compare ça aux alternatives actuelles. Imaginez un peu : selon certaines études, l'hydrogène blanc pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 60% dans le secteur du transport lourd. C'est pas rien, hein ? 🚚💨 Moins de camions qui crachent du CO2, ça fait rêver. Et dans l'industrie, c'est pareil. Il y a des procédés qui utilisent énormément de gaz naturel, et l'hydrogène blanc pourrait être un substitut viable. On parle de réduire les émissions de 40% dans certaines industries chimiques. Ça fait une sacrée différence ! Après, faut pas se voiler la face, il y a des défis. L'extraction, le stockage, le transport... Tout ça a un coût, et il faut s'assurer que ça reste compétitif par rapport aux autres énergies. Mais si on investit dans la recherche et le développement, on pourrait vraiment faire des progrès significatifs. Par exemple, si on améliore les techniques d'extraction, on pourrait réduire les coûts de production de 30%. C'est pas négligeable. Et puis, il y a la question des gisements. On sait qu'il y en a en France, mais il faut encore les explorer et les exploiter de manière responsable. Si on trouve des gisements importants, ça pourrait vraiment changer la donne. Imaginez si on pouvait devenir autosuffisants en hydrogène blanc ! 🇫🇷💪 Alors, oui, les gâteaux c'est bon, mais penser à l'hydrogène blanc, c'est peut-être un peu plus utile pour le futur. 😉
DArtagnan83 :

Merci RivièreÉcarlate pour ces infos bien complètes ! 😃 C'est top d'avoir des chiffres précis comme ça, ça aide à se faire une idée plus claire. 👍🏻
Fantomas :

Pour l'extraction propre dont je parlais, j'ai lu un truc sur une technique qui utilise du CO2 supercritique au lieu de produits chimiques cracra. Apparemment, ça permettrait de minimiser les risques de pollution des nappes. Faut voir si c'est applicable à l'hydrogène blanc, mais ça pourrait être une piste intéressante.
MielAmbré :

Dis, DArtagnan83, quand tu parles de transport, tu vois ça comment concrètement ? Parce que des camions et des trains qui roulent à l'hydrogène, ok, mais pour les avions, c'est pas un peu du pipeau ? Genre, ça existe des avions à hydrogène qui volent vraiment, ou c'est juste des maquettes pour faire joli ?
DArtagnan83 :

MielAmbré, pour les avions, c'est vrai que c'est pas encore demain la veille, mais il y a des projets en cours. Airbus, par exemple, bosse sur des concepts d'avions à hydrogène, mais c'est plus des prototypes pour l'instant. Le principal défi, c'est le stockage de l'hydrogène, qui prend beaucoup de place et doit être maintenu à très basse température. Donc, c'est pas impossible, mais y a encore pas mal de boulot avant que ce soit viable. Pour les camions et les trains, c'est déjà plus concret, avec des tests et des déploiements qui commencent à se faire.